BARBARA BIGOT-FRIEDEN
Poétesse, définit ainsi
son émotion du jour :
Le soulier.
J’ai fait tomber nos cœurs
dans un soulier
Chaussés de petits pas je
les entends trotter
-tip-tap-tip-tap-
sur la moquette poudrée du
sel
de nos derniers émois
EMA DUBOTZ
Ema DuBotz compose. Entre
textes, mouvements, scènes, sons. Ecrire c'est autant tracer que dire, façonner
un contexte, occuper l'espace. Les mots comme des déclencheurs du mouvement, en
lien, en réponse, en écho. Écrire le mouvement. Faire. Défaire. Refaire
différemment. Créer des ruptures. Et puis y revenir. Avec précision. Avec
lenteur. Laisser les mots résonner, jouer ensemble. Tisser. Articuler. Écrire
c'est aussi produire des sons. Le mot matière, la matière musicale, la texture,
le son. Écrire la partition des mots. Dire à haute voix ou pour soi, ponctuer
les silences, répéter, s'arrêter, reprendre, varier. Réécrire un langage qui
n'a pas de frontière.
ALAIN DUMAS-NOËL
Né en Picardie, grandi en région
parisienne, Parisien depuis x temps.
Actuellement journaliste. Ecriveur de
toujours, des rédactions de l'école aux dissertations puis au journalisme, et -
en parallèle - encore et encore l'écriture. Auteur de théâtre, de nouvelles
(notamment noires) et de roman (notamment policiers) ainsi que de sketches et
de chansons. D'abord intéressé à raconter des histoires, et à regarder les
choses avec ironie et empathie.
JO GALETAS
Jo Galetas : nom
masculin Ni un homme, ni un personnage, ou peut-être les deux à la fois.
Ecrit comme il respire, depuis sa conception, et prête souvent plus attention à
la forme qu’au fond. Dit parfois qu’il n’a rien vécu mais tout imaginé, rien à
dire mais tout à créer. N’aime pas le maquillage ni le vernis, sauf sur les
clowns et les rock stars. D’après de
récents témoignages, on aurait aperçu un spécimen dans l’ouest de la France.
adj galetasien, galetasienne.
JEREMY GOUTY
Ecrivain, peintre,
dessinateur. Né à Paris. Vit à Quimper, Bretagne. Publie en 2018 le roman
Liliane et Rosario (éditions L’Harmattan). « Pourquoi
écrivez-vous ? m’a-t-on demandé un jour. J’écris… uniquement pour
écrire ! L’écriture est l’activité qui m’absorbe le plus entièrement. Je
crois d’ailleurs que la littérature commence quand vos fantasmes, vos
souvenirs, vos émotions, deviennent une simple matière, dont vous vous servez
pour faire un roman, ou un poème… Vous vous trouvez dans un état d’esprit
vraiment « littéraire » si vous êtes capable de raconter un mauvais
souvenir, une raclée que vous a donné votre père, par exemple, ou un rival
que vous détestiez, qui vous a, de plus, soufflé votre petite amie, sans
ressentir d’autre émotion que l’embarras de ne pas trouver le bon adjectif. »
IGOR MOURET
Peintre, poète,
décorateur, Igor Mouret vit en Bretagne, près de Pont-Aven. Très marqué par la
poésie extrême-orientale, il choisit de s'exprimer par des textes brefs,
concis, presque enfantins, proches du haïku, témoignant d'une incessante
recherche de sérénité. Ses poèmes, tantôt mystiques, tantôt introspectifs,
répondent à sa peinture que motive une même soif de spiritualité, de retour aux
sources de l'être.
GRACIE DE LA NEF
La toute petite dame (tout lien avec l’œuvre de Byron
Barton étant absolument volontaire)
Au siècle dernier, elle s’était scellée aux bancs de
la faculté de lettres ; espérant partager là son amour des mots et de la
poésie. Un amour tel qu’il l’avait toute façonnée. Un jour d’avril, pourtant,
elle s’était envolée sans crier gare ; afin de ressentir plus fortement ; plus
follement peut-être, les éclats de la vie. Elle apprit à transmettre autrement
… le temps qui passe apporte surprises et
richesses . Et puis, un matin, alors qu’elle préparait ses « racontines
» ; valises à histoires, comptines, poésies et autres rêves – qu’elle présentait
au plus merveilleux et plus sévère des publics : bambins babillant, bavant, brandillant;
bredouillant sans ambages, exaltation ou
excès d’ennui – elle passa devant un vieux cartable de cuir qui abritait des
carnets presque oubliés… Ils contenaient une soixantaine de poèmes maintenus au
secret... Il était temps de ranger les valises ; arrêter de fuir, affûter les
mines, et (dé)livrer ce qui désespérait de l’être. Depuis : naissance de L’Antre-vie et
Micro-mytho-logique (recueils non édités)
SANDRINE SCOARNEC
Née à Quimper, Bretagne,
où elle vit. Ecrit son Journal presque chaque jour, occasionnellement des
nouvelles. L’écriture est pour elle le moyen de faire sortir les émotions et
les sentiments les plus cachés – les seuls qui comptent-, un remède contre l’angoisse
et le silence. Une clé pour s’ouvrir au monde et à elle-même. Est-ce un hasard ?
Parmi les Classiques, un des auteurs qui la bouleversent le plus est Kafka, l’homme
qui fendait, et fend toujours, à coups de hache, la mer gelée en nous.
FRANÇOISE URBAN-MENNINGER
Je suis la femme de pluie,
qui jamais ne s’ennuie/Je suis la femme de neige qui fond dans sa robe grège/
Je suis la femme de brume qui décroche la lune/ Je suis la femme en rouge qui
danse au fond d’un bouge/mais je suis aussi la femme orage qui met le feu entre
deux pages/pour libérer son cri qui traverse l’infini.
Quelques
publications : La Belle Dame, Les
heures bleues, Le jour du muguet (nouvelles chez Editinter), Chair de mémoire, de l’autre côté des mots,
La Draperie des jours, Lignes d’eau, Le Temps immobile (poèmes chez
Editinter), Dimension jardins (anthologie
de nouvelles de 24 auteurs réunis par Françoise Urban-Menninger chez Rivière
Blanche).
Critique littéraire sur le
site Exigence : Littérature.
Coïncidence, clin d’œil, destinée ? Quelle jolie surprise de voir qu'une majorité des auteurs présentés réside en Bretagne ... d'autant que , pour en être, je sais qu'au moins deux auteurs qui n'ont rien signalé à ce propos y vient aussi ... de quoi organiser une belle partie de galettes-poésie ! Signé la toute petite dame ;)
RépondreSupprimerAvec plaisir, chère Delphine !
RépondreSupprimerIl faut croire que la Bretagne est une terre poétique…
Je veux savoir si il y a une certains nombre de pages à atteindre pour les écrits à envoyer
RépondreSupprimermerci d'avance