Le banc
Au bout du banc de bois,
Il était assis, las.
Il n’avait plus le choix,
Il était assis, là.
Sur le bout de ses doigts,
Il comptait, recomptait
Les jours sans toi, ni
toit.
Il était assis, las.
Mais rougis par le froid,
Les doigts
s’entrechoquaient ;
Et sans cesse il comptait,
Et il recommençait
Au bout du banc de bois.
Il était assis, là.
Il comptait, racontait
Les histoires d’autrefois
Et toi tu ne sais pas,
C’était son banc de bois,
Tu ne sais pas pourquoi
Il comptait sur ses
doigts.
Tu ne sauras jamais
A quel point tu comptais
Il m’arrive parfois
De repasser là-bas ;
Et je revois le banc
Le joli banc de bois
Nu…
Le muret
Une pause entre deux et le
regard se pose
Le temps d’une histoire
qui s’accroche
Au fil de l’eau au fil des
mots.
S’égrènent les pages et
les minutes en prose
L’inutile se disperse, il
reste
La fraicheur que renvoient
les flots.
Le voilage de feuillage,
en quadrillage, dépose
Sur les lignes, un reflet,
une image
Une ombre, mais pas sur le
tableau.
Sous le soleil en
suspension, un air si chaud
Si chaud, mais il est
encore tôt
Ne pas faire tomber le
stylo !
Comme une gravure,
derrière le rideau de verdure
Quelques silhouettes en
miniature
Se glissent à demi-mots.
Le journal saura rédiger
seul les mémoires
D’un jour d’été de bord de
Seine
Quand l’éternité se
promène,
Amène, et fait des ronds dans l’eau.
Le poème "Le banc", on imagine bien la scène.
RépondreSupprimerJ'aime le banc...
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