Scène
d’Égypte sous l’orage.
Route
ensablée ; obscur paysage
qui,
jusqu’au fond de mes nuits,
fait
brûler le long carnage
d’un
feu palpitant qui m’appelle et s’ennuie.
Dans
l’incendie,
par
son trépas meurtrie,
implorante,
je gis.
Seule
une larme se démène
à nourrir le jeu maudit
d’une
image endormie :
son
corps démembré qui se traîne.
Au
soleil jouissant de ma peine,
le
chemin poussière ne m’est pas inconnu.
Seul,
un caillou de sang,
posé
là par par Seth
–
puant fouisseur de terre – ,
écorche
mes pieds nus.
Mais
j’arpente et dévore
ce
désert où tu dors.
Ma
sœur, motif involontaire
de
ta cruelle mort,
ma
sœur m’accompagne, et me sert,
et
partage mon sort.
Ensemble
nous volons
en
quête de ta chair.
Ensemble
nous marchons
en
quête de renaissance.
Fixant
à ma mémoire
chaque repli grossier
de
ce sentier sorcier,
ma
flamme se répand
sur
le fiévreux serpent.
Et
poussera demain,
sur tes derniers ossements,
le
chardon désespéré.
Je
te reconnaîtrai.
J’atteindrai,
à l’aube noire,
La
montagne dévergondée.
Et , trouvant la fêlure incendiée,
il
te faudra petite main
creuser
la roche tel un pantin téléguidé.
Déposer
feu et cendres et ma peau ;
marteler
et maudire le géant jumeau.
Dans
les replis ombreux de l’homme tonnerre
je
décèlerai les moindres repères
qui
mèneront à ce tombeau
au
fil du fleuve ; ton dernier radeau.
Merci LES CAPRICES ...
RépondreSupprimerJoli poème. Merci pour ce voyage
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