Abrégeons
J’aurais voulu
Que tu me sauves
Que tu me salves
De baisers frêles et frelons
Légers – appuyés - piqués … mais …
Nous (nous) abrogeons
D’écarlate
Cou cendré d’écarlate
Pouls brisé je suis
En peine de vous et de vous
Seul –
Ami ma douleur s’évase
Dis-moi quand tu me
scindes
Préviens si tu
t’écartes
Le boudoir
Je baisse la lampe
D’amiante
Pour vous voir
En clair-obscur
Je vouvoie
Et vous discerne
Légère esquisse
Sur les murs
Je brume bleu
Près du bougeoir
Ne bougez pas
Ou je dis Tu
Restez là
Sans m’émouvoir
Je ne sais pas
Me mettre à nu
Je murmure
Le Vous dévot,
Et vous dis vrai
Pourvu que durent
Dans le boudoir
Nos signatures
Sur ma nuque
Vos lèvres à boire
Ce rouge
Elle déplisse la peau d’orange sur ses cuisses
Elle n’a pas de manteau pas même une pelisse
A peine des os en noyaux
métalliques
Mais il y a les cerises les cerises
gonflées
qu’elle offre par poignées aux enfants
pour qu’ils goûtent
sucré
Elle les appelle Trois
pommes
car ils sont peu
et bien trop petits
pour rester deux
La femme à peau pelure
rides craquelures
orange gercée
rêche frelatée
vit entre deux masures
Mais elle pense aux cerises les cerises
colorent les dents
Et l’essentiel pour elle
C’est ce
rouge
Sur du blanc
J'adore tes poèmes Barbara <3 GdlN
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