Icare, ses douze premières années,
Les trottine dans la cité.
Ses yeux rampent la terre béton,
Huilée de vidange,
Tondue de gazon.
Gazouillis dans les touffes
Il étouffe d’évasion
Vole voleole !
S’il met pied à terre
Il perd le mystère
Vole voleole !
Une maladresse
Un pas d’écart
Un gage Icare !
Vole voleole !
Survoler l’herbe sans la meurtrir
Juste une caresse, c’est son désir
Sans l’écraser
Guerrier léger
Vole voleole !
Icare adolescent
De cimes d’HLM
En cimes s’élevant
Vit foule d’expériences évidemment
La canopée des villes, il aime
Saut à l’élastique
Voyages étériques
Vole voleole !
Ne rien écraser
Toujours plus haut, t’as interêt
Vole voleole !
De la vingtaine en quarantaine d’ancrage
Voler
La quarantaine d’une ambition sans atterrissage
Survoler
De sphère en sphère
De planète en planète
Chaussé de bottes de sept années lumière
Il espère coccinelle
Franchit sans patin
Le seuil de l’infini du rien.
Traverser l’air
Ses obsessions libertaires
Lui brûlent son chemin.
Et dans un dernier battement d’ailes
Cire Icare , aidé d'une coccinelle
Franchit sans patin
Le seuil de l infini du rien
Est-ce de la folie ? de La passion ? Et pourquoi d'ailleurs ?
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